Category Archives: Voyages et promenades

Newsletter N°3 – Avril 2024

Après deux saisons émaillées de multiples visites et conférences proposées par le MEN, l’année 2024 sera placée sous le signe du 60ème anniversaire du Musée de l’Ecole de Nancy et du 120ème anniversaire de la mort d’Emile Gallé.

Afin de célébrer ces deux évènements, de nombreuses manifestations et animations seront proposées tout au long de l’année par le MEN avec le soutien de l’AAMEN.

Une occasion de découvrir la maison Corbin nouvellement réaménagée, ainsi que les récentes acquisitions et restaurations du Musée.

Du côté du MEN

Dans le souci permanent d’enrichir son fonds, le musée de l’Ecole de Nancy a procédé, fin 2023, à l’acquisition d’un album de photographies de Victor Prouvé et d’un vase à décor de paysage d’Emile Gallé. Par ailleurs, les restaurations des pièces de ses collections se poursuivent ainsi que les prêts d’œuvres à d’autres musées, pour des expositions temporaires ou pour leur collections permanentes.

Les acquisitions 

Armoire Faure et flore exotiques d’Emile Gallé

Le musée de l’Ecole de Nancy a reçu, en legs, l’armoire Faune et flore exotiques d’Emile Gallé. Commandé par Henry Hirsch, ce meuble est l’une des dernières créations d’ébénisterie de l’artiste. Pièce unique, elle témoigne de ses ultimes recherches artistiques et techniques, concentrées surtout sur le travail en sculpture en haut relief incrusté d’éléments en nacre et en verre. Le décor des portes est inspiré d’une plante originaire du japon, le Cycas revoluta alors que les panneaux latéraux de l’armoire sont ornés d’un Arbre du voyageur, plante tropicale originaire de Madagascar.

Lors de l’exposition Ecole de Nancy en 1904, présentée aux Galeries Poirel de Nancy, Henry Hirsch prête l’armoire Faune et flore exotiques qui venait juste d’être terminée, sûrement en hommage à Emile Gallé décédé quelques jours auparavant.

Le meuble est exposé en 1905 au Salon de la Société des Artistes Français à Paris mais depuis cette manifestation, nous en avions perdu la trace, dont seul le souvenir était conservé par un dessin et des photographies anciennes.

L’armoire est installée au musée, au 1er étage à côté du lit Aube et Crépuscule, provenant également de la collection d’Henry Hirsch.

Album à photographies de Victor Prouvé

En 1897, Victor Prouvé exécute trois albums à photographies proposant un décor sur le plat supérieur en cuir mosaïqué et un fermoir en argent. Le musée de l’Ecole de Nancy a pu acquérir auprès d’un particulier, l’un de ses exemplaires.

La reliure de cet album représente une femme aux bras écartés, à la robe ample parmi un décor de fleurs de clématites. Cette plante grimpante est très appréciée des artistes de l’Ecole de Nancy, employée comme motif décoratif pour leurs tiges souples et leurs fleurs épanouies. Le fermoir peut être comparé aux boucles de ceintures en métal argenté réalisés à la même époque par l’artiste et éditées en collaboration avec Charles Rivaud.

A l’intérieur de l’album, sont présentées aussi des photographies de famille, des vues d’intérieurs, de Nancy ou des environs, mais également issues des voyages en France. Elles appartiennent, dans leur ensemble, à la sphère privée et semblent dater autour de 1900.

Vase à décor de paysage d’Emile Gallé

Ce vase a été présenté à l’Exposition organisée par la Société des Arts de Mulhouse, en avril 1911. Il a été probablement sélectionné par Henriette Gallé-Grimm et provient du fonds de l’usine d’art. A l’issue de l’exposition, il est acquis par plusieurs amateurs pour être offert ensuite à la Société industrielle de Mulhouse.

De petites dimensions, ce vase urne peut être daté des dernières années de la carrière de Gallé, vers 1902-1904. Cette pièce est ornée d’un décor de paysage, illustré par les troncs et les branches aux lignes assez mouvementées de plusieurs arbres. Leur feuillage est traité comme une masse informe, restitué dans une tonalité verte-bleue. Son décor synthétique mais assez évocateur se révèle caractéristique des dernières œuvres de verre de Gallé où il essaye de transcrire à l’aide de motifs et d’effets de matière, une ambiance plus poétique que réaliste.

Une robe composée d’un corsage et d’une jupe de Mademoiselle Roth

Portant la griffe d’une couturière installée à Nancy du nom de Mademoiselle Roth, la robe proposée en don au musée était destinée à une cliente nancéienne. Sa silhouette à la taille marquée, affinée par une ligne d’épaule accentuée et au buste légèrement projeté en avant, est caractéristique de la mode des premières années du XXe siècle. Le corsage à manches longues et à col montant, ainsi que la jupe à traîne, présentent un décor ton sur ton de couleur ivoire, réalisé en tulle brodé au point de chaînette dessinant plumetis et rinceaux fleuris. Cette robe, conservée par les descendants de sa commanditaire, témoigne d’une trajectoire intime qui permet d’évoquer la diversité des acteurs qui, aux côtés des artistes et des industriels, ont contribué au renouvellement du cadre de vie et à la diffusion du goût moderne dans les domaines de la mode et du textile.

Les restaurations 

Dans le cadre du réaménagement des collections au sein du musée de l’École de Nancy, un guéridon tripode signé Henri Hamm, conservé en réserve, a fait l’objet d’une intervention en conservation-restauration en vue de son exposition au premier étage dans un espace nouvellement attribué aux luminaires. Le guéridon, par sa forme et son décor inspiré des arums, se prête particulièrement à cette nouvelle présentation. L’intervention menée par Sébastien Milleville, restaurateur du patrimoine, spécialisé dans le mobilier, a consisté à atténuer visuellement des pattes métalliques fixées à une date inconnue à l’intérieur des pieds du mobilier pour assurer sa stabilité, ainsi que les nombreuses marques d’usage sur le plateau et les pieds.

Une étude est actuellement en cours sur l’armoire Faune et Flore exotiques d’Émile Gallé, récemment acquise et exposée au sein du musée dans la salle dédiée au lit Aube et Crépuscule. Il s’agit pour Sébastien Milleville de procéder à des tests d’allégements des couches de finition. L’objectif est de retrouver les contrastes d’origine des bois composant le décor marqueté et sculpté des portes dont les photographies anciennes en noir et blanc révèlent une polychromie plus intense. Cette phase d’examen préalable permettra d’envisager les traitements ultérieurs qui seront appliqués à l’ensemble du mobilier.

Prêts et dépôt d’œuvres 

Le musée du Verre de Meisenthal a sollicité le prêt de deux verreries à décor émaillé d’Émile Gallé et de trois dessins de ses ateliers appartenant aux collections du musée de l’École de Nancy dans le cadre de sa prochaine exposition intitulée Muette la Carpe ?

Organisée du 5 mai au 10 décembre 2024, elle mettra à l’honneur le motif de la carpe dans l’œuvre d’Émile Gallé en proposant de faire dialoguer une œuvre majeure des collections du musée du Verre de Meisenthal, le Vase à la carpe d’Émile Gallé, avec des œuvres patrimoniales et contemporaines, en croisant ainsi les disciplines.

A retenir pour cette année 2024 

Le musée de l’Ecole de Nancy célèbre en 2024, le 60ème anniversaire de son installation dans la maison d’Eugène Corbin. Cet anniversaire sera l’occasion de rappeler la singularité de ce musée entièrement dédié à l’Art nouveau nancéien ainsi que la diversité et l’exemplarité de sa collection. Tout au long de l’année, le musée proposera des actions mettant en valeur les créations de l’Ecole de Nancy.

La nature en couleurs.
Autochromes de Julien Gérardin au temps de l’Ecole de Nancy 

22 mai 2024 – 2 février 2025

Plusieurs autochromes agrandis de Julien Gérardin sont présentés dans le jardin du musée, à divers endroits en regard des plantes, des parterres et des arbres. Ces photographies couleur exécutées dans les années 1907 et 1914, montrent de nombreuses vues de Nancy, de ses parcs, de ses serres et des plantes de cette époque, illustrant l’ambiance de l’Ecole de Nancy. Cette présentation se poursuivra à l’automne à l’intérieur du musée.

En collaboration avec l’ENSAD, propriétaire des autochromes.

Journées de l’Art nouveau

8 et 9 juin 2024

Ce week-end est l’occasion d’évoquer l’histoire du musée et de mettre en valeur le jardin et la maison d’Eugène Corbin. Un programme d’animations, de visites, de jeux, d’ateliers de pratique artistique et des interventions musicales est proposé afin de célébrer l’Art nouveau nancéien.

Ces journées sont soutenues par le programme Creative Europe de la Commission Européenne, dans le cadre du projet « Art nouveau as a new utopia » coordonné par le Réseau Art nouveau.

Pièce chorégraphique Infuse de Catherine Contour

8 juin 2024, 10h00

Inspirée par l’esprit du thé, cette pièce se déploie autour des gestes et des objets liés à sa préparation et invite à prendre le temps, le temps de l’infusion. L’inspiration du Japon et l’emploi des objets du quotidien font écho à l’Ecole de Nancy.

Réservation préalable auprès du Service des Publics de Nancy Musées.

Limité à 30 personnes.

Financée par l’AAMEN.

Hommage à Emile Gallé

Septembre 2024

Le musée rendra, durant ce mois, hommage au céramiste, à l’ébéniste et à l’artiste-verrier ainsi qu’au chef de file de l’Ecole de Nancy.

Les visites flash du mois ainsi que les les Journées du Patrimoine, organisées les 21-22 septembre, lui sont consacrées, permettant d’évoquer ses diverses facettes et de rappeler la richesse des collections du musée.

Des nouvelles acquisitions seront exposées à cette occasion.

Art nouveau as a new utopia

Un nouveau projet européen soutenu par la Commission Européenne pour le musée de l’Ecole de Nancy

En fin d’année 2023, la Commission Européenne, dans le cadre de son programme Creative Europe, a retenu le projet Art nouveau as a new utopia, porté par le Réseau Art nouveau, dont fait partie la Ville de Nancy.

Ce projet de coopération européenne regroupe 12 partenaires autour du Réseau Art nouveau et doit s’étendre sur 44 mois, de janvier 2024 à septembre 2027. Il propose différentes actions autour de l’Art nouveau mettant en avant les liens entre ce patrimoine et la nature dans la perspective d’explorer le rôle actuel de ce mouvement artistique et de le réactiver à la lumière du développement durable.

Le musée de l’Ecole de Nancy a retenu trois actions : la création d’un outil de médiation, une résidence d’artiste à la Villa Majorelle et les Journées de l’Art nouveau.

La présentation de ces actions sera développée dans les prochaines newsletters.

Par ailleurs le MEN propose toujours de nombreuses visites

Visites Flash sur les collections permanentes

tous les samedis 14h30 – 15h

En lien avec le 60ème anniversaire du musée, les visites sont consacrées au thème de la photographie et de la nature en mai et juin, puis en juillet-août aux donateurs et collectionneurs (Eugène Corbin et Henry Hirsch) avant d’être dédiées en septembre aux verreries d’Emile Gallé.

Entrée gratuite pour les membres de l’AAMEN.

Une autre façon de découvrir les collections du musée.

Visites chantées du musée de l’Ecole de Nancy, par Grégoire Ichou

guide-conférencier et chanteur lyrique.

Samedi 13 avril à 18h

Samedi 15 juin à 18h00

Sur réservation auprès de resa.nancymusees@nancy.fr ou par téléphone au 03.83.85.30.01 le matin ;    durée 1 heure ; entrée    gratuite pour les membres de l’AAMEN.

Une visite originale qui remporte déjà un beau succès.

Du coté de l’AAMEN

Fin 2023 et début 2024 , le MEN a proposé un ensemble de visites et conférences qui ont suscité un bel    engouement de la part des adhérents de l’AAMEN.

La qualité des intervenants tout comme les sujets abordés ont été appréciés par un auditoire toujours en quête de nouvelles découvertes.   

A l’auditorium du musée des Beaux Arts 

– Charlotte Guinois, Conservatrice du patrimoine au Musée Français de la carte à jouer, nous a fait découvrir Victor Prouvé, décorateur pour l’hôtel de ville d’Issy-les Moulineaux

– Blandine Otter, responsable du centre de documentation du musée de l’Ecole de Nancy, nous a dressé le portrait de Victor Prouvé, un artiste emblématique de l’Ecole de Nancy.

– Sébastien Milleville, restaurateur du patrimoine spécialisé dans le mobilier et Claire Berthommier, en charge des collections du MEN, nous ont raconté la restauration de la Vitrine Fougères, conçue par Emile Gallé, ainsi que les découvertes faites à cette occasion.

Au musée de l’Ecole de Nancy

Deux visites commentées par Valérie Thomas, conservatrice du MEN et Claire Berthommier, sur le réaménagement du rez-de-chaussée du Musée ainsi que sur la restauration de la Vitrine Fougères (présentation du travail réalisé par Sébastien Milleville).

Pour tous ceux qui n’ont pu assister aux visites, nous les encourageons vivement à se rendre au musée afin d’y découvrir ce nouvel espace.

Au musée des Beaux-Arts de Nancy

Une visite de l’exposition d’Or, d’Art, et d’Argent, commentée en exclusivité par Sophie Laroche, conservatrice du patrimoine au MBA et Pierre Hippolyte Penet, conservateur du patrimoine au Musée Lorrain, tous deux commissaires de l’exposition.

Les adhérents ont été également conviés à une conférence sur René WIENER (1855-1939) libraire-relieur nancéien, en corollaire à l’exposition : René Wiener, lorrain, juif et moderne.

Une année 2024 riche en évènements 

60ème anniversaire du musée de l’Ecole de Nancy

A l’occasion du 60ème anniversaire du musée de l’Ecole de Nancy, de nombreuses animations et visites seront organisées    lors des journées de l’Art nouveau, les 8 et 9 juin 2024.

Outre les visites guidées à l’intérieur du musée, des ateliers seront proposés autour des cyanotypes (papiers bleus), des visites guidées olfactives, des activités pour les familles, un stand festif avec guinguette et musique le samedi soir.

L’AAMEN sera présente tout au long du week-end afin d’y promouvoir ses actions.

Un appel aux bonnes volontés sera lancé comme l’année dernière auprès des adhérents afin de seconder l’équipe lors des permanences, et de les faire participer à la vie de l’association.

A la Villa Majorelle, c’est un atelier de phytothérapie qui sera mis en place le dimanche 9 juin entre 15h et 17h.

Durant ces journées, le petit train de la Ville de Nancy effectuera un parcours Art nouveau.

Vendredi 7 juin à 18h, au MEN :

A l’initiative de l’AAMEN, Catherine CONTOUR, danseuse, artiste-performeuse

réalisera une performance intitulée « infuse » en exclusivité pour les adhérents de l’AAMEN .

Inscriptions auprès de l’AAMEN (nombre limité de personnes). Voir explications supra pièce chorégraphique infuse de Catherine Contour.

Ce même spectacle sera proposé le samedi 10 juin pour tout public avec réservation auprès du MEN.

Hommage à Emile Gallé

Septembre 2024

Un hommage sera rendu à Emile Gallé en septembre 2024, date anniversaire de sa mort et les Journées du Patrimoine du 21 et 22 septembre lui seront consacrées.

Voyages 

Deux voyages à retenir cette année :

MEISENTHAL et SARREGUEMINES : le samedi 15 juin 2024, voyage sur une journée

Le matin : à MEISENTHAL, visite de l’exposition autour du Vase à la Carpe d’Emile Gallé

Déjeuner à l’Auberge des Mésanges

L’après-midi : à SARREGUEMINES, au musée de la Faïencerie, visite de l’exposition : l’Art déco s’invite à table.

DARMSTADT : samedi 28 et dimanche 29 septembre 2024.

Déambulation dans la Mathildenhöhe, sorte de musée à ciel ouvert, à la rencontre des ouvrages Art nouveau réalisés par la colonie d’artistes implantée dans la ville.

Le musée de la colonie, La Tour des Mariés, le Landsmuseum…

Le programme sera diffusé ultérieurement.

Le site internet de l’AAMEN

Notre site a fait l’objet d’une mise à jour ; vous pourrez y retrouver notamment des photos et un petit film sur notre voyage à Bruxelles en octobre dernier. Nous vous invitons à lui rendre visite , et pour ceux qui auraient oublié l’adresse du site, voici le lien :    http://amis-ecoledenancy.fr

Dates à retenir

L’assemblée générale de l’AAMEN aura lieu le mercredi 19 juin 2024, à 18h à l’auditorium de l’Aquarium de Nancy.

Elle sera précédée d’une conférence animée par Lucie CHAPPE, responsable des publics des musées de Nancy.

Le sujet aura pour objet : L’envers du décor des musées, autour de la question : comment rendre plus attractif les musées auprès de tous les publics, grand public, jeune public et publics empêchés.

Après l’AG, nous nous retrouverons autour d’un buffet convivial.

Le Livre sur la Place, les 13-14-15 septembre 2024, Place de la Carrière

Comme chaque année, l’AAMEN sera présente, afin de faire connaître aux visiteurs les activités de l’association et d’y attirer de nouveaux adhérents.

Un appel sera lancé, afin de renforcer les équipes présentes sur le stand, une occasion encore de faire participer les adhérents à la vie de l’association.

21 mars 2015, sortie à Rixheim et Guebwiller

Le 21 mars 2015 à 8h, le bus affrété par l’AAMEN s’ébrouait en direction de Rixheim. Le GPS ne sera requis que beaucoup plus tard et, contre toute attente, ne nous détournera pas de notre destination. Une longue tradition s’effondre.

Théodore Deck, carrelage à motif de coq

Théodore Deck, carrelage à motif de coq – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Musée du papier peint de Rixheim

C’est à l’occasion d’une exposition dédiée à l’Art Nouveau que l’AAMEN s’est rendu au musée du papier peint. Installé depuis 1983 dans une partie des locaux de la manufacture Zuber (qui produit toujours des papiers peints), le musée est entièrement consacré à ce décor né au milieu du XVIIIe siècle.

Arrivés vers 10h30, nous sommes accueillis par la conservatrice qui nous a présenté les procédés de fabrication dans la salle des machines. Deux grandes techniques d’impression se sont succédées : la technique traditionnelle, par planches de bois gravées couleur par couleur, est remplacée dans les années 1840-50 par l’impression mécanique entraînée par moteur.

Une exposition très riche

S’ensuivit la visite de l’exposition consacrée aux papiers peints Art Nouveau, basée sur une thèse récemment publiée : présentation des grands centres de production (Angleterre, France, Allemagne…), des thèmes (la nature, bien sûr, mais stylisée, réinterprétée) ; évocation de la commercialisation des papiers peints, mais aussi des moyens dont disposent aujourd’hui les historiens de l’art pour évaluer leur diffusion (de la carte postale à la photographie judiciaire) ; enfin, un point sur le retour en grâce de l’esthétique Art Nouveau dans les années 1960-70.

Les photos y étaient malheureusement interdites, pour des questions de droit d’auteur.

La visite s’est terminée par un coup d’œil aux papiers peints panoramiques aux thématiques variées : l’Amérique du nord, la lutte de la Grèce pour son indépendance, etc. Mais nous devons déjà quitté ce musée original, non sans être passés par la boutique, pour déjeuner à la taverne du vigneron à Guebwiller : accueil sympathique, bon repas.

Musée Théodore Deck (1823-1891)

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Le musée est installé dans une maison canoniale de la ville basse (la ville du XVIIIe siècle par opposition à la ville haute plus ancienne) à laquelle nous nous sommes rendus à pied depuis le restaurant situé en ville haute. La visite a débuté par une présentation de l’histoire de Guebwiller, étroitement liée à celle de l’abbaye de Murbach toute proche, avant de visiter la collection de céramiques de Théodore Deck.

Théodore Deck, détail d'une assiette, iris

Théodore Deck, détail d’une assiette, iris – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Né à Guebwiller en 1823, il installa son atelier de faïences à Paris à la fin des années 1850 après un apprentissage auprès d’un maître-poêlier et quelques années en Autriche et Allemagne. Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses pièces d’un bleu turquoise intense, le bleu Deck (celui des céramiques d’Iznik dont il parvint à retrouver la composition). Sa production est cependant beaucoup plus variée, rappelant tantôt les majoliques italiennes, tantôt les céramiques arabes ou chinoises, et empruntant d’innombrables motifs à l’art japonais. Plus porté sur le modelage que le décor, Théodore Deck collabora avec de nombreux peintres. Vers la fin de sa vie, il publia un ouvrage dans lequel il expliquait toutes ces techniques et secrets de fabrication.

Théodore Deck, portrait sur assiette

Théodore Deck, portrait sur assiette – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

La journée s’est terminée par une course contre la montre et l’élaboration de la meilleure stratégie à adopter pour atteindre la gare ferroviaire de Nancy en temps et en heure. Pari réussi grâce à la collaboration du chauffeur, par ailleurs passionné de radars discriminants.

Théodore Deck, lézart ou dragon sur vase

Théodore Deck, lézard ou dragon sur vase – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Plus de photos sur le site de Cédric AMEY.

Voyage en région lyonnaise

50px-Panneau_AttentionUne erreur s’est glissée dans notre envoi postal : il convient de lire VIENNE au lieu de VALENCE.

Notre prochain voyage réservé aux adhérents nous emmènera en direction de la région lyonnaise et se déroulera les Samedi 12 et Dimanche 13 Octobre 2013  Lyon et Vienne

Samedi 12 octobre

Départ de Nancy : porte Désilles, le samedi 12 octobre à 7 heures précises. Nous nous rendrons directement au Sud de Lyon pour notre première visite.
Déjeuner libre sur un restaurant d’autoroute.

Visite de la Villa Berliet, dite L’Esquirol, au sud de Lyon à 14h 30

En 1910, Marius Berliet, l’un des pionniers de l’industrie automobile, décide de faire construire une villa, en rapport avec sa situation sociale et familiale, son entreprise est alors en plein essor.

L’architecte est un lyonnais, Paul Bruyas, mais ce sont des artistes nancéiens qui sont chargés de l’aménagement intérieur, Louis Majorelle, Jacques Gruber et les frères Daum. Décors, vitraux et meubles constituent un ensemble Art nouveau unique à Lyon. Aujourd’hui la Villa Berliet abrite la Fondation de l’Automobile Marius Berliet chargée de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine automobile de la région.

Ouverte au public seulement pendant les Journées du Patrimoine, cette propriété très bien entretenue a conservé presque intact sa décoration intérieure. Paul Berliet et son adjointe Mlle Chapelle ont œuvré,il y a plus de 20 ans, pour conserver ce patrimoine en l’état et l’ont fait inscrire au Monuments Historiques ; elle nous est tout spécialement ouverte pour une visite exceptionnelle.

C’est Mlle Monique Chapelle qui nous fera elle-même la visite, en resituant dans le contexte les origines de la commande qui a réuni artistes lyonnais et nancéiens.

Visite de la Maison Vagannay à Vienne

Construite au tout début du 20ème siècle, la maison fut vendue en 1913 à un industriel, Auguste Vagannay qui l’agrandit et en confia la décoration aux mêmes artistes nancéiens, Majorelle, Gruber et Daum.

Propriété particulière, elle a conservé, elle aussi, un décor intérieur des plus intéressants. Ses propriétaires nous y accueilleront le samedi en fin d’après-midi. Là aussi, ce sera une visite exceptionnelle, nous permettant d’appréhender et comprendre le dialogue entre les éléments de décoration intérieure, les plus minimes soient-ils (céramique du sol, peintures au pochoir, bouches de chauffage, serrures ….) et les objets mobiliers plus conséquents, meubles, cheminées, vitraux, luminaires.

De plus, les nouveaux propriétaires ont essayé de la décorer au mieux pour nous restituer un peu de ces ambiances d’antan. Nous serons exceptionnellement et chaleureusement reçus par ces propriétaires eux-même, qui nous feront partager leur passion pour cette maison.

Nous dînerons dans un décor champêtre et coucherons aux environs de Vienne.

Le dimanche matin :

Retour en car vers le centre de Lyon

Visite du Grand Hôtel Chateau Perrache

Construit en 1902 par la Compagnie PLM par un des architectes les plus en vue Georges Chedanne, il est représentatif du développement du tourisme ferroviaire au début du siècle. Architecture et décor sont caractéristiques de l’art de cette époque où se mêlent des influences Art nouveau, éclectisme, impressionnisme et post-impressionnisme. Il a conservé une partie de son décor d’époque.

Déjeuner à  la très célèbre Brasserie Georges, très proche, véritable institution lyonnaise, immense brasserie à la décoration Art Déco, temple des repas familiaux des lyonnais.

Retour à Nancy en car ; arrivée vers 18h00.

Le coût du voyage est de 170.00 € par personne en chambre pour 2 personnes, comprenant le voyage en car, les visites, le repas du samedi soir, l’hébergement pour la nuit de samedi à dimanche, le petit-déjeuner et le déjeuner du dimanche.

Supplément pour chambre individuelle : 20 €

Pour les adhérents, vous pouvez télécharger le programme et le bulletin d’inscription en cliquant ici.

8 juin 2013 – De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé

La Schlucht

De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé – 08 juin 2013

A la Pentecôte de l’année 1891, Emile Gallé participe à une randonnée organisée par le Club Alpin Français dans le massif des Vosges : parti du Valtin, les marcheurs passent la nuit à la Schlucht, avant de poursuivre le lendemain jusqu’au Hohneck. Pour sa première sortie de l’année, l’AAMEN a choisi de mettre ses pas dans ceux du maître-verrier, avec cependant une différence notable : alors que Gallé et ses compagnons avaient dû affronter un temps exécrable, en ce 08 juin le ciel est dégagé et le soleil bien présent !

fleursLa balade débute vers dix heures, au col de la Schlucht. Le sentier monte tranquillement à travers les hêtres, puis traverse les chaumes, offrant de superbes vues sur le massif. Deux guides de moyenne montagne, brevetés d’Etat, accompagnent le groupe et apportent de passionnantes explications sur la formation des reliefs, la végétation, les fleurs que l’on peut observer ici ou là, les activités humaines… De quoi porter un nouveau regard sur ces paysages qui semblaient pourtant familiers !

Emile Gallé, bien sûr, n’est pas oublié : comme le rappelle François Le Tacon, il se rendait régulièrement dans les Vosges pour ses travaux de botanique – il publia notamment en 1892 une étude sur la gentiane. Bernard Ponton, lui, explicite le regard que l’artiste portait sur la nature, un regard esthétique d’abord, mais aussi technique : de l’observation attentive de la structure des plantes, Gallé tire des solutions pratiques pour améliorer la conception de son mobilier – par exemple, comment renforcer la zone de fragilité que constitue, dans une chaise, la jonction entre l’assise et le dossier.

Peu avant midi, une petite halte au pied du Hohneck permet au groupe de profiter d’un apéritif gentiment offert par les guides – l’occasion pour beaucoup de découvrir une nouvelle version du kir, à base de liqueur de sapin ! Puis, après un excellent déjeuner pris au Refuge du Sotré, la promenade, toujours émaillée de haltes aussi instructives qu’intéressantes, se poursuit jusqu’en milieu d’après-midi. Quelques roulements de tonnerre résonnent dans le lointain, mais l’orage aura le bon goût d’attendre le départ du bus avant d’éclater !

Refuge du Sotré

Refuge du Sotré

Au final, une sortie « artistico-botanique » originale et très réussie, unanimement appréciée.Que ses organisateurs et ses accompagnateurs en soient très chaleureusement remerciés !

Pour découvrir les activités et propositions de randonnées de Pierre Mengin, l’un de nos guides, rendez-vous ici : http://www.ma-hotte.fr/. Lhttp://www.refugedusotre.com//i>