Archives de catégorie : Voyages et promenades

21 mars 2015, sortie à Rixheim et Guebwiller

Le 21 mars 2015 à 8h, le bus affrété par l’AAMEN s’ébrouait en direction de Rixheim. Le GPS ne sera requis que beaucoup plus tard et, contre toute attente, ne nous détournera pas de notre destination. Une longue tradition s’effondre.

Théodore Deck, carrelage à motif de coq

Théodore Deck, carrelage à motif de coq – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Musée du papier peint de Rixheim

C’est à l’occasion d’une exposition dédiée à l’Art Nouveau que l’AAMEN s’est rendu au musée du papier peint. Installé depuis 1983 dans une partie des locaux de la manufacture Zuber (qui produit toujours des papiers peints), le musée est entièrement consacré à ce décor né au milieu du XVIIIe siècle.

Arrivés vers 10h30, nous sommes accueillis par la conservatrice qui nous a présenté les procédés de fabrication dans la salle des machines. Deux grandes techniques d’impression se sont succédées : la technique traditionnelle, par planches de bois gravées couleur par couleur, est remplacée dans les années 1840-50 par l’impression mécanique entraînée par moteur.

Une exposition très riche

S’ensuivit la visite de l’exposition consacrée aux papiers peints Art Nouveau, basée sur une thèse récemment publiée : présentation des grands centres de production (Angleterre, France, Allemagne…), des thèmes (la nature, bien sûr, mais stylisée, réinterprétée) ; évocation de la commercialisation des papiers peints, mais aussi des moyens dont disposent aujourd’hui les historiens de l’art pour évaluer leur diffusion (de la carte postale à la photographie judiciaire) ; enfin, un point sur le retour en grâce de l’esthétique Art Nouveau dans les années 1960-70.

Les photos y étaient malheureusement interdites, pour des questions de droit d’auteur.

La visite s’est terminée par un coup d’œil aux papiers peints panoramiques aux thématiques variées : l’Amérique du nord, la lutte de la Grèce pour son indépendance, etc. Mais nous devons déjà quitté ce musée original, non sans être passés par la boutique, pour déjeuner à la taverne du vigneron à Guebwiller : accueil sympathique, bon repas.

Musée Théodore Deck (1823-1891)

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Le musée est installé dans une maison canoniale de la ville basse (la ville du XVIIIe siècle par opposition à la ville haute plus ancienne) à laquelle nous nous sommes rendus à pied depuis le restaurant situé en ville haute. La visite a débuté par une présentation de l’histoire de Guebwiller, étroitement liée à celle de l’abbaye de Murbach toute proche, avant de visiter la collection de céramiques de Théodore Deck.

Théodore Deck, détail d'une assiette, iris

Théodore Deck, détail d’une assiette, iris – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Né à Guebwiller en 1823, il installa son atelier de faïences à Paris à la fin des années 1850 après un apprentissage auprès d’un maître-poêlier et quelques années en Autriche et Allemagne. Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses pièces d’un bleu turquoise intense, le bleu Deck (celui des céramiques d’Iznik dont il parvint à retrouver la composition). Sa production est cependant beaucoup plus variée, rappelant tantôt les majoliques italiennes, tantôt les céramiques arabes ou chinoises, et empruntant d’innombrables motifs à l’art japonais. Plus porté sur le modelage que le décor, Théodore Deck collabora avec de nombreux peintres. Vers la fin de sa vie, il publia un ouvrage dans lequel il expliquait toutes ces techniques et secrets de fabrication.

Théodore Deck, portrait sur assiette

Théodore Deck, portrait sur assiette – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

La journée s’est terminée par une course contre la montre et l’élaboration de la meilleure stratégie à adopter pour atteindre la gare ferroviaire de Nancy en temps et en heure. Pari réussi grâce à la collaboration du chauffeur, par ailleurs passionné de radars discriminants.

Théodore Deck, lézart ou dragon sur vase

Théodore Deck, lézard ou dragon sur vase – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Plus de photos sur le site de Cédric AMEY.

Voyage en région lyonnaise

50px-Panneau_AttentionUne erreur s’est glissée dans notre envoi postal : il convient de lire VIENNE au lieu de VALENCE.

Notre prochain voyage réservé aux adhérents nous emmènera en direction de la région lyonnaise et se déroulera les Samedi 12 et Dimanche 13 Octobre 2013  Lyon et Vienne

Samedi 12 octobre

Départ de Nancy : porte Désilles, le samedi 12 octobre à 7 heures précises. Nous nous rendrons directement au Sud de Lyon pour notre première visite.
Déjeuner libre sur un restaurant d’autoroute.

Visite de la Villa Berliet, dite L’Esquirol, au sud de Lyon à 14h 30

En 1910, Marius Berliet, l’un des pionniers de l’industrie automobile, décide de faire construire une villa, en rapport avec sa situation sociale et familiale, son entreprise est alors en plein essor.

L’architecte est un lyonnais, Paul Bruyas, mais ce sont des artistes nancéiens qui sont chargés de l’aménagement intérieur, Louis Majorelle, Jacques Gruber et les frères Daum. Décors, vitraux et meubles constituent un ensemble Art nouveau unique à Lyon. Aujourd’hui la Villa Berliet abrite la Fondation de l’Automobile Marius Berliet chargée de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine automobile de la région.

Ouverte au public seulement pendant les Journées du Patrimoine, cette propriété très bien entretenue a conservé presque intact sa décoration intérieure. Paul Berliet et son adjointe Mlle Chapelle ont œuvré,il y a plus de 20 ans, pour conserver ce patrimoine en l’état et l’ont fait inscrire au Monuments Historiques ; elle nous est tout spécialement ouverte pour une visite exceptionnelle.

C’est Mlle Monique Chapelle qui nous fera elle-même la visite, en resituant dans le contexte les origines de la commande qui a réuni artistes lyonnais et nancéiens.

Visite de la Maison Vagannay à Vienne

Construite au tout début du 20ème siècle, la maison fut vendue en 1913 à un industriel, Auguste Vagannay qui l’agrandit et en confia la décoration aux mêmes artistes nancéiens, Majorelle, Gruber et Daum.

Propriété particulière, elle a conservé, elle aussi, un décor intérieur des plus intéressants. Ses propriétaires nous y accueilleront le samedi en fin d’après-midi. Là aussi, ce sera une visite exceptionnelle, nous permettant d’appréhender et comprendre le dialogue entre les éléments de décoration intérieure, les plus minimes soient-ils (céramique du sol, peintures au pochoir, bouches de chauffage, serrures ….) et les objets mobiliers plus conséquents, meubles, cheminées, vitraux, luminaires.

De plus, les nouveaux propriétaires ont essayé de la décorer au mieux pour nous restituer un peu de ces ambiances d’antan. Nous serons exceptionnellement et chaleureusement reçus par ces propriétaires eux-même, qui nous feront partager leur passion pour cette maison.

Nous dînerons dans un décor champêtre et coucherons aux environs de Vienne.

Le dimanche matin :

Retour en car vers le centre de Lyon

Visite du Grand Hôtel Chateau Perrache

Construit en 1902 par la Compagnie PLM par un des architectes les plus en vue Georges Chedanne, il est représentatif du développement du tourisme ferroviaire au début du siècle. Architecture et décor sont caractéristiques de l’art de cette époque où se mêlent des influences Art nouveau, éclectisme, impressionnisme et post-impressionnisme. Il a conservé une partie de son décor d’époque.

Déjeuner à  la très célèbre Brasserie Georges, très proche, véritable institution lyonnaise, immense brasserie à la décoration Art Déco, temple des repas familiaux des lyonnais.

Retour à Nancy en car ; arrivée vers 18h00.

Le coût du voyage est de 170.00 € par personne en chambre pour 2 personnes, comprenant le voyage en car, les visites, le repas du samedi soir, l’hébergement pour la nuit de samedi à dimanche, le petit-déjeuner et le déjeuner du dimanche.

Supplément pour chambre individuelle : 20 €

Pour les adhérents, vous pouvez télécharger le programme et le bulletin d’inscription en cliquant ici.

8 juin 2013 – De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé

La Schlucht

De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé – 08 juin 2013

A la Pentecôte de l’année 1891, Emile Gallé participe à une randonnée organisée par le Club Alpin Français dans le massif des Vosges : parti du Valtin, les marcheurs passent la nuit à la Schlucht, avant de poursuivre le lendemain jusqu’au Hohneck. Pour sa première sortie de l’année, l’AAMEN a choisi de mettre ses pas dans ceux du maître-verrier, avec cependant une différence notable : alors que Gallé et ses compagnons avaient dû affronter un temps exécrable, en ce 08 juin le ciel est dégagé et le soleil bien présent !

fleursLa balade débute vers dix heures, au col de la Schlucht. Le sentier monte tranquillement à travers les hêtres, puis traverse les chaumes, offrant de superbes vues sur le massif. Deux guides de moyenne montagne, brevetés d’Etat, accompagnent le groupe et apportent de passionnantes explications sur la formation des reliefs, la végétation, les fleurs que l’on peut observer ici ou là, les activités humaines… De quoi porter un nouveau regard sur ces paysages qui semblaient pourtant familiers !

Emile Gallé, bien sûr, n’est pas oublié : comme le rappelle François Le Tacon, il se rendait régulièrement dans les Vosges pour ses travaux de botanique – il publia notamment en 1892 une étude sur la gentiane. Bernard Ponton, lui, explicite le regard que l’artiste portait sur la nature, un regard esthétique d’abord, mais aussi technique : de l’observation attentive de la structure des plantes, Gallé tire des solutions pratiques pour améliorer la conception de son mobilier – par exemple, comment renforcer la zone de fragilité que constitue, dans une chaise, la jonction entre l’assise et le dossier.

Peu avant midi, une petite halte au pied du Hohneck permet au groupe de profiter d’un apéritif gentiment offert par les guides – l’occasion pour beaucoup de découvrir une nouvelle version du kir, à base de liqueur de sapin ! Puis, après un excellent déjeuner pris au Refuge du Sotré, la promenade, toujours émaillée de haltes aussi instructives qu’intéressantes, se poursuit jusqu’en milieu d’après-midi. Quelques roulements de tonnerre résonnent dans le lointain, mais l’orage aura le bon goût d’attendre le départ du bus avant d’éclater !

Refuge du Sotré

Refuge du Sotré

Au final, une sortie « artistico-botanique » originale et très réussie, unanimement appréciée.Que ses organisateurs et ses accompagnateurs en soient très chaleureusement remerciés !

Pour découvrir les activités et propositions de randonnées de Pierre Mengin, l’un de nos guides, rendez-vous ici : http://www.ma-hotte.fr/. Lhttp://www.refugedusotre.com//i>

Visite d’Euville et de Commercy

Visite d’Euville et de Commercy.

À l’occasion de la promenade de printemps, les membres de l’AAMEN se sont rendus à Euville, petite commune meusienne connue pour sa pierre qui, notamment, soutient la statue de la Liberté à New York. Forte de cette manne, Euville connaît son âge d’or au début du XXe siècle et profite de finances exceptionnelles pour construire un hôtel de ville de style Art Nouveau et une église plus éclectique, sujets de notre visite.

L’hôtel de ville d’Euville

Hôtel de ville d'Euville

En thème avec l’association, l’hôtel de ville s’est révélé particulièrement intéressant, de par son architecture, mais aussi par des ornements signés par les grands noms de l’École de Nancy.

Hôtel de ville d'Euville, vitrail Jacques Gruber

L’église d’Euville

Église d'Euville

L’église d’Euville, construite à la même époque, a la particularité d’avoir deux clochers dont l’entretien se révéle deux fois plus couteux qu’une église ordinaire aujourd’hui. On y trouve également des meubles École de Nancy.

Eugène Vallin, École de Nancy

Commercy

À Commercy, outre les madeleines dont le succès ne s’est pas démenti, nous tombons sur une villa aux faux airs de la célèbre « villa Les Glycines » de Nancy.

Villa à Commercy, aux faux airs de la villa les glycines

En parlant de madeleine, chaque sac devant les membres de l’AAMEN sur la photo ci-dessous représente à lui seul le stock moyen annuel d’une famille de 4 personnes gourmandes :

AAMEN : Adhérents dérrière less acs de madeleines, Commercy

Après une intéressante visite du château de Commercy, dans lequel furent (peut-être) inventés la madeleine et le baba au rhum, une visite de la pharmacie Art Nouveau de la commune nous est sympathiquement proposée par le propriétaire de l’officine (merci à lui).

Pharmacie Art Nouveau de Commercy

Pour finir la journée, nous visitons le village de Flirey, qui a pour particularité d’être intégralement moderne (post 1918) malgré ses faux airs de village lorrain.

Vous voulez en savoir plus ? Adhérez : c’est pas cher et c’est sympa.
Pour voir les photos des membres de l’AAMEN, c’est ici.

De Saint-Louis à Lalique, 8 octobre 2011

Promenade à Saint-Louis-lès-Bitche et Wingen-sur-Moder

autochtones amusés - cliché Cédric AMEY

C’est par un temps pluvieux que les membres de l’AAMEN quittent Nancy afin de visiter le musée des verreries de Saint-Louis et le tout nouveau musée Lalique de Wingen-sur-Moder. Le trajet se déroule presque sans encombre. Presque, parce qu’une fois de plus, le GPS du chauffeur nous mène sur de sinueux chemins vicinaux qui, après bien des manœuvres sous le regard amusé de quelques autochtones, nous imposent une marche arrière sur quelques centaines de mètres. Une bonne vieille carte routière emmenée par un passager prévoyant viendra remplacer le fleuron de la technologie cartographique pour le reste du voyage.

« La plus ancienne cristallerie de France »

musée des cristalleries de Saint-Louis - cliché Cédric AMEY

Le programme prévoit une visite du musée du cristal de Saint-Louis. Datant de 1767 sur les vestiges d’une ancienne verrerie du XVIe siècle, les verreries de Saint-Louis sont les premières en France à mettre au point le cristal (1781) dont l’Angleterre détenait le monopole. Son prestige grandit alors, grâce à de nouvelles techniques et l’utilisation de la couleur dans son cristal.

Arrivés avec un peu de retard, nous entamons rapidement une visite libre du musée.

Construit par les architectes Lipsky et Rollet, l’espace à la muséographie résolument moderne s’élève autour des vestiges d’un ancien four sur une structure de pin clair qui créé une promenade sur 3 niveaux en pente douce, rendant le site  accessible aux personnes à mobilité réduite. Plus de 1500 œuvres y sont exposées dans un ordre chronologique qui permet de découvrir l’évolution des techniques verrières.

 

Auberge des Mésanges

Auberge des Mésanges, anniversaire... - cliché Cédric AMEY

Le repas se déroule dans la bonne humeur à l’auberge des Mésanges de Meisenthal que les membres de l’association connaissaient déjà pour y avoir déjeuné il y a quelques années lors d’une visite de la verrerie de Meisenthal.

Auberge des Mésanges, anniversaire... - cliché Cédric AMEY

C’est l’occasion d’offrir à celui qui assume la lourde tâche d’organiser les expéditions de l’association, Christian Fruytier dont c’est l’anniversaire, un verre à whisky produit à Saint-Louis : un cadeau utile, selon l’intéressé.

Wingen-sur-Moder, un nouveau mus

ée dédié à René Lalique

Aidés de notre fidèle carte routière, nous atteignons le tout nouveau musée Lalique de Wingen-sur-Moder, localité choisie par René Lalique à l’aube des années 1910 installer sa verrerie. Aménagé sur les lieux de la verrerie du Hochberg en activité aux XVIIIe et XIXe siècles par les architectes Chiodetti et Crupi de Colmar, le musée utilise au mieux la topographie du lieu pour se fondre au paysage tout en offrant une vue panoramique sur la vallée. Les collections présentent l’évolution du savoir-faire Lalique en faisant la part belle aux flacons à parfum et autres objets en verre, sans oublier les célèbres bijoux.

Groupe AAMEN au musée Lalique de Wingen-sur-Moder - cliché Cédric AMEY

Nous suivons avec intérêt une visite guidée suivie d’un moment de visite libre pendant lequel chacun put admirer les collections et s’acheter quelques souvenirs.

Musée Lalique de Wingen-sur-Moder, flacon à parfum - cliché Cédric AMEY

Après un retour sans histoire (ni détours, la voix synthétique du Saint-Fiacre électronique ayant été réduite au silence), nous ne pûmes faire la traditionnelle photographie de groupe en raison du mauvais temps qui, décidément, ne nous quitta pas une minute.

bijou Lalique - cliché Cédric AMEY


  MUSEE DU CRISTAL SAINT LOUIS

Rue Coëtlosquet
57620 SAINT LOUIS LES BITCHE
Tél : 03 87 06 40 04
Fax : 03 87 06 81 37
lagrandeplace@cristal-saint-louis.fr
http://www.saint-louis.com

MUSÉE LALIQUE

Rue du Hochberg
67290 Wingen-sur-Moder
Tél. 03 88 89 08 14
http://www.musee-lalique.com/

AUBERGE DES MESANGES

2 RUE TISEUR,
57960 MEISENTHAL
Tél. 08.99.02.86.33.

Voyage en Suisse, 21 et 22 mai 2011

De La-Chaux-de-Fonds à Lausanne

AAMEN Lausanne :: La traditionnelle photo de groupe
La traditionnelle photo de groupe – Lausanne -Photo Cédric Amey

 

La Chaux de Fonds

Départ de bon matin de l’arc Désilles, en direction de La-Chaux-de-Fonds, une petite ville de 40 000 habitants au patrimoine architectural Art Nouveau assez étonnant.

La ville s’est construite sur une réputation horlogère de reonommée mondiale, et est aussi le lieu des premières réalisations architecturales de Charles-Edouard Jeanneret, futur Le Corbusier, un enfant du pays. Elle a développé, entre 1890 et 1905, un intérêt pour l’Art Nouveau grâce au dynamisme de son industrie horlogère, se dotant d’une riche bibliothèque, d’un musée d’art industriel, d’un crématorium et d’un certain nombre de villas et d’immeubles, tous imprégnés de style Art Nouveau.

Inspiré de la nature jurassienne et de la grammare des styles du passé, ce style est connu sous le nom de Style Sapin et, grâce à un long travail de revalorisation, il apparaît aujourd’hui comme incontournable dans l’histoire des arts européens, dans les domaines de l’architecture et des arts décoratifs, mais aussi dans le développement de l’École d’art qui s’est dotée, notamment, d’une collection d’objets d’art signés Gallé, Grasset, Lalique et Mucha.

Grâce au Réseau Art Nouveau, dont La-Chaux-de-Fonds est bien sûr membre, nous avons eu la chance d’être guidés par une des spécialistes de l’art de cette cité du début du XXe siècle.

La-Chaux-de-Fonds, les communs Art Nouveau d'un immeuble
La-Chaux-de-Fonds, intérieur de style Art Nouveau d’un immeuble-Photo Cédric Amey
La-Chaux-de-Fonds, les communs Art Nouveau d'un immeuble
La-Chaux-de-Fonds, intérieur de style Art Nouveau d’un autre immeuble-Photo Cédric Amey
La-Chaux-de-Fonds, balcon, vitrail Art Nouveau
Un balcon au vitrail de style Art Nouveau-Photo Cédric Amey
La-Chaux-de-Fonds, crématoire Art Nouveau
La-Chaux-de-Fonds, crematorium de style Art Nouveau-Photo Cédric Amey
 La-Chaux-de-Fonds, crématoire Art Nouveau : intérieur
 La-Chaux-de-Fonds, crematorium de style Art Nouveau-Photo Cédric Amey
 La-Chaux-de-Fonds, crématoire Art Nouveau, porte de cuivre
 La-Chaux-de-Fonds, crematorium de style Art Nouveau, porte plaquée cuivré martélé-Photo Cédric Amey
 La-Chaux-de-Fonds, crématoire Art Nouveau, porte de cuivre, détail
 La-Chaux-de-Fonds, crematorium de style Art Nouveau, porte plaquée cuivré martélé-Photo Cédric Amey
 La-Chaux-de-Fonds, maison Blanche de Le Corbusier
 Maison Blanche, Le Corbusier – Photo Cédric Amey
 La-Chaux-de-Fonds, boîtier de montre
 La-Chaux-de-Fonds, boîtier de montre -Photo Cédric Amey
 La-Chaux-de-Fonds,  vitrail Art Nouveau style Sapin
 La-Chaux-de-Fonds,  vitrail Art Nouveau style Sapin -Photo Cédric Amey

 

 

Eugène Grasset

Affiche :: Eugène Grasse l'art et l'ornementAprès une soirée passée à proximité de Lausanne aux abords du lac Léman, le dimanche matin fut dédié à la découverte de Lausanne et se termina sur une visite guidée de l’exposition consacrée à Eugène Grasset (1845-1917), un des décorateurs les plus célèbres de l’Art Nouveau. Né à Lausanne, installé en France dès 1871, sa réputation s’exporta jusqu’aux États-Unis.

Véritable initiateur de l’Art Nouveau, il s’intéressa à toutes les disciplines artistiques. Designer avant l’heure, il dessina pour la tapisserie, la céramique, la joaillerie et l’ameublement.

Mais c’est surtout dans le domaine du graphisme qu’il se fit connaître. En typographie, il créa un nouveau caractère d’imprimerie, et ses affiches offrent une représentation de la femme-fleur, très connue du grand public. Il est aussi l’auteur de La Semeuse, célèbre logo des éditions Larousse, toujours utilisé aujourd’hui. Il enseigna à Paris et forma nombre de décorateurs de l’époque et il publia en 1896, La Plante et ses applications ornementales, la référence incontournable pour tous les artistes.

Lausanne :: vue générale
Vue générale de Lausanne -Photo Cédric Amey

Voyage d’automne 2010 : Longwy et Metz

Vers Longwy et Metz

Le samedi 23 octobre 2010, le voyage d’automne de  l’AAMEN s’est déroulé en Lorraine : Longwy d’abord à la découverte des vitraux des anciens bureaux des aciéries de Longwy, le siège de la société Senelle-Maubeuge de Pierre le Bourgeois, bâtiment témoin de la transition entre l’Art Nouveau et l’Art Déco, l’église d’Heumont du même architecte, avec des vitraux de Jacques Gruber, et enfin un tour dans la ville de Metz, guidés par Christine Pignon-Feller à la découverte de l’architecture Art Nouveau.

Les Grands Bureaux des Aciéries de Longwy

Situés à la maison de la Formation de Longlaville (anciennement Grands Bureaux des Aciéries de Longwy), ces vitraux exceptionnels de style Art Déco (1928) se répartissent sur 4 étages en 27 verrières qui retracent les métiers de la sidérurgie dans les années 20. Ils seront dessinés par Alfred Levy, travaillant pour le compte des ateliers Majorelle.

Vitraux des ateliers Majorelle :: Siège des Grandes Aciéries de Longwy

Vitraux Majorelle des grands bureaux des aciéries de Longwy – photo Cédric Amey

vitraux Majorelle - la fonte en fusion - photo Cédric Amey
Vitraux Majorelle des grands bureaux des aciéries de Longwy – photo Cédric Amey
vitraux Majorelle, Longwy -ouvrier - photo Cédric Amey
Détail d’un vitrail des Grandes Aciéries de Longwy – photo Cédric Amey

 

L’église Saint Éloi de Réhon, dans la cité d’Heumont

Heumont est une cité ouvrière construite dans un esprit quasiment utopiste au sud de Réhon en 1930. La chapelle Saint-Éloifut construite en 1932-1933 par Pierre Le Bourgeois, architecte nancéien  qui incarne la transition entre Art Nouveau et Art Déco. Il est l’auteur des bâtiments nancéiens de l’Est Républicain et du Printemps / FNAC sis place Maginot à Nancy.

Chapelle Saint-Éloi d'Heumont à Réhon -photo Cédric Amey
Chapelle Saint-Éloi d’Heumont à Réhon, par Pierre le Bourgeois- photo Cédric Amey
Chapelle Saint-Éloi :: d'Heumont à Réhon, vitraux Jacques Gruber
Chapelle Saint-Éloi d’Heumont à Réhon, vitraux Jacques Gruber- photo Cédric Amey
Chapelle Saint-Éloi :: d'Heumont à Réhon, signature Jacques Gruber
Chapelle Saint-Éloi d’Heumont à Réhon, signature Jacques Gruber – photo Cédric Amey

Visite de l’AAMEN à Bad-Nauheim

Bad-Nauheim

Le samedi 05 juin 2010, l’Association des Amis du Musée de l’Ecole de Nancy se rendait à Bad-Nauheim, en Allemagne, pour découvrir le patrimoine exceptionnel de cette ville thermale, membre du Réseau Art nouveau.

Les membres de l'AAMEN à Bad-Nauheim
Les membres de l’AAMEN au complexe thermal de Bad-Nauheim. Photo Cédric Amey

 

Témoin majeur de l’Art nouveau allemand (appelé « Jugendstil »), cette cité thermale, en activité depuis le début du XIXe siècle, fut entièrement redessinée entre 1902 et 1912 sous l’impulsion du mécène visionnaire le grand-duc Ernst Ludwig de Hesse (déjà à l’initiative, en 1899, de la construction de la colonie d’artistes de Darmstadt).

Vue du Sprudelhof. Photo Cédric Amey
Vue du Sprudelhof. Photo Cédric Amey

 

Témoin majeur de l’Art nouveau allemand (appelé « Jugendstil »), cette cité thermale, en activité depuis le début du XIXe siècle, fut entièrement redessinée entre 1902 et 1912 sous l’impulsion du mécène visionnaire le grand-duc Ernst Ludwig de Hesse (déjà à l’initiative, en 1899, de la construction de la colonie d’artistes de Darmstadt).

L'intérieur du complexe thermal. Photo Nicole Gaudillère
L’intérieur du complexe thermal. Photo Nicole Gaudillère
Pilastre à l'intérieur du complexe thermal. Photo Nicole Gaudillère
Pilastre à l’intérieur du complexe thermal. Photo Nicole Gaudillère
Ferronnerie de balustrade. Le décor de lignes ondoyantes et de demi-sphères évoque l'eau thermale et ses bulles de gaz. Photo Nicole Gaudillère
Ferronnerie de balustrade. Le décor de lignes ondoyantes et de demi-sphères évoque l’eau thermale et ses bulles de gaz. Photo Nicole Gaudillère
Vitrail au décor géométrique et stylisé à l'intérieur du Sprudelhof. Photo Nicole Gaudillère
Vitrail au décor géométrique et stylisé à l’intérieur du Sprudelhof. Photo Nicole Gaudillère
L'une des fontaines du Sprudelhof, due au sculpteur Heinrich Jobst. Photo Nicole Gaudillère
L’une des fontaines du Sprudelhof, due au sculpteur Heinrich Jobst. Photo Nicole Gaudillère

 

Par la cohérence de sa construction due au seul architecte Wilhelm Jost et la proche collaboration de décorateurs, le complexe thermal de Bad-Nauheim reste l’un des témoins majeurs de cette notion d’art total (Gesamtkunstwerk), dont la fonction pratique dévolue au thermalisme est intimement liée à l’architecture et à son décor Jugendstil.