Category Archives: Voyages et promenades

21 mars 2015, sortie à Rixheim et Guebwiller

Le 21 mars 2015 à 8h, le bus affrété par l’AAMEN s’ébrouait en direction de Rixheim. Le GPS ne sera requis que beaucoup plus tard et, contre toute attente, ne nous détournera pas de notre destination. Une longue tradition s’effondre.

Théodore Deck, carrelage à motif de coq

Théodore Deck, carrelage à motif de coq – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Musée du papier peint de Rixheim

C’est à l’occasion d’une exposition dédiée à l’Art Nouveau que l’AAMEN s’est rendu au musée du papier peint. Installé depuis 1983 dans une partie des locaux de la manufacture Zuber (qui produit toujours des papiers peints), le musée est entièrement consacré à ce décor né au milieu du XVIIIe siècle.

Arrivés vers 10h30, nous sommes accueillis par la conservatrice qui nous a présenté les procédés de fabrication dans la salle des machines. Deux grandes techniques d’impression se sont succédées : la technique traditionnelle, par planches de bois gravées couleur par couleur, est remplacée dans les années 1840-50 par l’impression mécanique entraînée par moteur.

Une exposition très riche

S’ensuivit la visite de l’exposition consacrée aux papiers peints Art Nouveau, basée sur une thèse récemment publiée : présentation des grands centres de production (Angleterre, France, Allemagne…), des thèmes (la nature, bien sûr, mais stylisée, réinterprétée) ; évocation de la commercialisation des papiers peints, mais aussi des moyens dont disposent aujourd’hui les historiens de l’art pour évaluer leur diffusion (de la carte postale à la photographie judiciaire) ; enfin, un point sur le retour en grâce de l’esthétique Art Nouveau dans les années 1960-70.

Les photos y étaient malheureusement interdites, pour des questions de droit d’auteur.

La visite s’est terminée par un coup d’œil aux papiers peints panoramiques aux thématiques variées : l’Amérique du nord, la lutte de la Grèce pour son indépendance, etc. Mais nous devons déjà quitté ce musée original, non sans être passés par la boutique, pour déjeuner à la taverne du vigneron à Guebwiller : accueil sympathique, bon repas.

Musée Théodore Deck (1823-1891)

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Le musée est installé dans une maison canoniale de la ville basse (la ville du XVIIIe siècle par opposition à la ville haute plus ancienne) à laquelle nous nous sommes rendus à pied depuis le restaurant situé en ville haute. La visite a débuté par une présentation de l’histoire de Guebwiller, étroitement liée à celle de l’abbaye de Murbach toute proche, avant de visiter la collection de céramiques de Théodore Deck.

Théodore Deck, détail d'une assiette, iris

Théodore Deck, détail d’une assiette, iris – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Né à Guebwiller en 1823, il installa son atelier de faïences à Paris à la fin des années 1850 après un apprentissage auprès d’un maître-poêlier et quelques années en Autriche et Allemagne. Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses pièces d’un bleu turquoise intense, le bleu Deck (celui des céramiques d’Iznik dont il parvint à retrouver la composition). Sa production est cependant beaucoup plus variée, rappelant tantôt les majoliques italiennes, tantôt les céramiques arabes ou chinoises, et empruntant d’innombrables motifs à l’art japonais. Plus porté sur le modelage que le décor, Théodore Deck collabora avec de nombreux peintres. Vers la fin de sa vie, il publia un ouvrage dans lequel il expliquait toutes ces techniques et secrets de fabrication.

Théodore Deck, portrait sur assiette

Théodore Deck, portrait sur assiette – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

La journée s’est terminée par une course contre la montre et l’élaboration de la meilleure stratégie à adopter pour atteindre la gare ferroviaire de Nancy en temps et en heure. Pari réussi grâce à la collaboration du chauffeur, par ailleurs passionné de radars discriminants.

Théodore Deck, lézart ou dragon sur vase

Théodore Deck, lézard ou dragon sur vase – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Plus de photos sur le site de Cédric AMEY.

Voyage en région lyonnaise

50px-Panneau_AttentionUne erreur s’est glissée dans notre envoi postal : il convient de lire VIENNE au lieu de VALENCE.

Notre prochain voyage réservé aux adhérents nous emmènera en direction de la région lyonnaise et se déroulera les Samedi 12 et Dimanche 13 Octobre 2013  Lyon et Vienne

Samedi 12 octobre

Départ de Nancy : porte Désilles, le samedi 12 octobre à 7 heures précises. Nous nous rendrons directement au Sud de Lyon pour notre première visite.
Déjeuner libre sur un restaurant d’autoroute.

Visite de la Villa Berliet, dite L’Esquirol, au sud de Lyon à 14h 30

En 1910, Marius Berliet, l’un des pionniers de l’industrie automobile, décide de faire construire une villa, en rapport avec sa situation sociale et familiale, son entreprise est alors en plein essor.

L’architecte est un lyonnais, Paul Bruyas, mais ce sont des artistes nancéiens qui sont chargés de l’aménagement intérieur, Louis Majorelle, Jacques Gruber et les frères Daum. Décors, vitraux et meubles constituent un ensemble Art nouveau unique à Lyon. Aujourd’hui la Villa Berliet abrite la Fondation de l’Automobile Marius Berliet chargée de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine automobile de la région.

Ouverte au public seulement pendant les Journées du Patrimoine, cette propriété très bien entretenue a conservé presque intact sa décoration intérieure. Paul Berliet et son adjointe Mlle Chapelle ont œuvré,il y a plus de 20 ans, pour conserver ce patrimoine en l’état et l’ont fait inscrire au Monuments Historiques ; elle nous est tout spécialement ouverte pour une visite exceptionnelle.

C’est Mlle Monique Chapelle qui nous fera elle-même la visite, en resituant dans le contexte les origines de la commande qui a réuni artistes lyonnais et nancéiens.

Visite de la Maison Vagannay à Vienne

Construite au tout début du 20ème siècle, la maison fut vendue en 1913 à un industriel, Auguste Vagannay qui l’agrandit et en confia la décoration aux mêmes artistes nancéiens, Majorelle, Gruber et Daum.

Propriété particulière, elle a conservé, elle aussi, un décor intérieur des plus intéressants. Ses propriétaires nous y accueilleront le samedi en fin d’après-midi. Là aussi, ce sera une visite exceptionnelle, nous permettant d’appréhender et comprendre le dialogue entre les éléments de décoration intérieure, les plus minimes soient-ils (céramique du sol, peintures au pochoir, bouches de chauffage, serrures ….) et les objets mobiliers plus conséquents, meubles, cheminées, vitraux, luminaires.

De plus, les nouveaux propriétaires ont essayé de la décorer au mieux pour nous restituer un peu de ces ambiances d’antan. Nous serons exceptionnellement et chaleureusement reçus par ces propriétaires eux-même, qui nous feront partager leur passion pour cette maison.

Nous dînerons dans un décor champêtre et coucherons aux environs de Vienne.

Le dimanche matin :

Retour en car vers le centre de Lyon

Visite du Grand Hôtel Chateau Perrache

Construit en 1902 par la Compagnie PLM par un des architectes les plus en vue Georges Chedanne, il est représentatif du développement du tourisme ferroviaire au début du siècle. Architecture et décor sont caractéristiques de l’art de cette époque où se mêlent des influences Art nouveau, éclectisme, impressionnisme et post-impressionnisme. Il a conservé une partie de son décor d’époque.

Déjeuner à  la très célèbre Brasserie Georges, très proche, véritable institution lyonnaise, immense brasserie à la décoration Art Déco, temple des repas familiaux des lyonnais.

Retour à Nancy en car ; arrivée vers 18h00.

Le coût du voyage est de 170.00 € par personne en chambre pour 2 personnes, comprenant le voyage en car, les visites, le repas du samedi soir, l’hébergement pour la nuit de samedi à dimanche, le petit-déjeuner et le déjeuner du dimanche.

Supplément pour chambre individuelle : 20 €

Pour les adhérents, vous pouvez télécharger le programme et le bulletin d’inscription en cliquant ici.

8 juin 2013 – De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé

La Schlucht

De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé – 08 juin 2013

A la Pentecôte de l’année 1891, Emile Gallé participe à une randonnée organisée par le Club Alpin Français dans le massif des Vosges : parti du Valtin, les marcheurs passent la nuit à la Schlucht, avant de poursuivre le lendemain jusqu’au Hohneck. Pour sa première sortie de l’année, l’AAMEN a choisi de mettre ses pas dans ceux du maître-verrier, avec cependant une différence notable : alors que Gallé et ses compagnons avaient dû affronter un temps exécrable, en ce 08 juin le ciel est dégagé et le soleil bien présent !

fleursLa balade débute vers dix heures, au col de la Schlucht. Le sentier monte tranquillement à travers les hêtres, puis traverse les chaumes, offrant de superbes vues sur le massif. Deux guides de moyenne montagne, brevetés d’Etat, accompagnent le groupe et apportent de passionnantes explications sur la formation des reliefs, la végétation, les fleurs que l’on peut observer ici ou là, les activités humaines… De quoi porter un nouveau regard sur ces paysages qui semblaient pourtant familiers !

Emile Gallé, bien sûr, n’est pas oublié : comme le rappelle François Le Tacon, il se rendait régulièrement dans les Vosges pour ses travaux de botanique – il publia notamment en 1892 une étude sur la gentiane. Bernard Ponton, lui, explicite le regard que l’artiste portait sur la nature, un regard esthétique d’abord, mais aussi technique : de l’observation attentive de la structure des plantes, Gallé tire des solutions pratiques pour améliorer la conception de son mobilier – par exemple, comment renforcer la zone de fragilité que constitue, dans une chaise, la jonction entre l’assise et le dossier.

Peu avant midi, une petite halte au pied du Hohneck permet au groupe de profiter d’un apéritif gentiment offert par les guides – l’occasion pour beaucoup de découvrir une nouvelle version du kir, à base de liqueur de sapin ! Puis, après un excellent déjeuner pris au Refuge du Sotré, la promenade, toujours émaillée de haltes aussi instructives qu’intéressantes, se poursuit jusqu’en milieu d’après-midi. Quelques roulements de tonnerre résonnent dans le lointain, mais l’orage aura le bon goût d’attendre le départ du bus avant d’éclater !

Refuge du Sotré

Refuge du Sotré

Au final, une sortie « artistico-botanique » originale et très réussie, unanimement appréciée.Que ses organisateurs et ses accompagnateurs en soient très chaleureusement remerciés !

Pour découvrir les activités et propositions de randonnées de Pierre Mengin, l’un de nos guides, rendez-vous ici : http://www.ma-hotte.fr/. Lhttp://www.refugedusotre.com//i>

Visite d’Euville et de Commercy

Visite d’Euville et de Commercy.

À l’occasion de la promenade de printemps, les membres de l’AAMEN se sont rendus à Euville, petite commune meusienne connue pour sa pierre qui, notamment, soutient la statue de la Liberté à New York. Forte de cette manne, Euville connaît son âge d’or au début du XXe siècle et profite de finances exceptionnelles pour construire un hôtel de ville de style Art Nouveau et une église plus éclectique, sujets de notre visite.

L’hôtel de ville d’Euville

Hôtel de ville d'Euville

En thème avec l’association, l’hôtel de ville s’est révélé particulièrement intéressant, de par son architecture, mais aussi par des ornements signés par les grands noms de l’École de Nancy.

Hôtel de ville d'Euville, vitrail Jacques Gruber

L’église d’Euville

Église d'Euville

L’église d’Euville, construite à la même époque, a la particularité d’avoir deux clochers dont l’entretien se révéle deux fois plus couteux qu’une église ordinaire aujourd’hui. On y trouve également des meubles École de Nancy.

Eugène Vallin, École de Nancy

Commercy

À Commercy, outre les madeleines dont le succès ne s’est pas démenti, nous tombons sur une villa aux faux airs de la célèbre « villa Les Glycines » de Nancy.

Villa à Commercy, aux faux airs de la villa les glycines

En parlant de madeleine, chaque sac devant les membres de l’AAMEN sur la photo ci-dessous représente à lui seul le stock moyen annuel d’une famille de 4 personnes gourmandes :

AAMEN : Adhérents dérrière less acs de madeleines, Commercy

Après une intéressante visite du château de Commercy, dans lequel furent (peut-être) inventés la madeleine et le baba au rhum, une visite de la pharmacie Art Nouveau de la commune nous est sympathiquement proposée par le propriétaire de l’officine (merci à lui).

Pharmacie Art Nouveau de Commercy

Pour finir la journée, nous visitons le village de Flirey, qui a pour particularité d’être intégralement moderne (post 1918) malgré ses faux airs de village lorrain.

Vous voulez en savoir plus ? Adhérez : c’est pas cher et c’est sympa.
Pour voir les photos des membres de l’AAMEN, c’est ici.