LA RENOVATION DE LA VILLA MAJORELLE

LA RENOVATION DE

LA VILLA MAJORELLE

 

Maison emblématique de l’Art nouveau nancéien, œuvre de l’architecte Henri Sauvage construite pour l’artiste Louis Majorelle, classée Monument Historique, la Villa Majorelle est aujourd’hui propriété de la Ville de Nancy. Elle a fait l’objet de travaux de rénovation extérieurs depuis l’automne 2016, dévoilés au public pour les Journées du Patrimoine 2017.

Une maison construite par un artiste, pour un artiste

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En 1898, Louis Majorelle confie à l’architecte Henri Sauvage (1873-1932) l’élaboration des plans de sa maison personnelle à Nancy. La Villa Majorelle -ou Villa Jika, d’après les initiales de l’épouse de Louis Majorelle, Jeanne Kretz- est construite en 1901-1902 et occupe une place toute particulière dans l’histoire de l’architecture nancéienne. Première maison entièrement Art nouveau de Nancy, elle est conçue pour l’un des principaux artistes de l’Ecole de Nancy, Louis Majorelle, et résulte d’une parfaite collaboration entre artistes parisiens et nancéiens de renom. Ouverte au public depuis 1997, la Villa Majorelle témoigne encore, tant dans son architecture extérieure que dans sa décoration intérieure, de la notion d’unité de l’art prônée par de nombreux artistes de l’époque.

On peut encore appréhender aisément la manière dont l’architecte a cherché à matérialiser la distribution des différents espaces de vie par une recherche de mouvement en retraits et avancées et des jeux de toitures et de matériaux combinés.

La façade nord présentent trois blocs distincts, qui reflètent chacun, par le choix des matériaux, le décor et la disposition des ouvertures, la fonction intérieure : à gauche la sobriété de l’espace de service , avec peu d’ouvertures, est contredite par la luxuriance de la porte d’entrée principale, l’avant- corps à encorbellements accueille l’escalier éclairé par de larges baies décoratives superposées, enfin, la terrasse puis la grande baie de l’atelier de Majorelle signalent deux des espaces principaux de la maison. A l’horizontalité marquée de la baie en plein cintre originale, -aujourd’hui disparue- et de la rambarde en céramique d’Alexandre Bigot, s’oppose la verticalité des pignons successifs, et des hautes cheminées. La porte d’entrée se compose d’une porte vitrée et d’une marquise en fer forgé, à décor de monnaie du pape.

La façade Sud propose à son tour un jeu subtil de volumes juxtaposés, avec la présence d’un bow- window surmonté d’une terrasse. Cette orientation favorable est dévolue aux pièces de réception – salle à manger et salon- et à la chambre des propriétaires. Au décor de ferronnerie, céramique, le vitrail et bois des balcons s’ajoutent de ce côté un jeu sur la polychromie des pierres des cheminées, la présence- jusqu’en 1916- d’une terrasse au deuxième étage avec arc boutant, et même une peinture murale côté ouest.


A l’intérieur, dans le prolongement de la porte d’entrée à l’élégant dessin végétal, le vestibule accueille un décor peint au pochoir au motif de monnaie du pape. Dans la volumineuse cage d’escalier, la rampe dessinée par Henri Sauvage et exécutée par Louis Majorelle exprime par son amorce la force et la croissance du lierre dont le feuillage diminue au fur et à mesure que l’on s’élève. Les deux grandes baies qui l’éclairent, réalisées par Jacques Gruber, créent une cohérence dynamique.

La salle à manger est l’un des moments forts de la visite. Elle se caractérise par la présence imposante d’une cheminée en grès flammé, dessinée par Alexandre Bigot, placée au centre. Le mobilier Les Blés, a été conçu par Louis Majorelle. Il a été acquis en 1996 par la Ville de Nancy (avec l’aide du Fonds Régional d’Acquisition des Musées) et a pu retrouver sa place d’origine. Très modifié, le salon présentait à l’origine un abondant décor stuqué, à motif de pommes de pin, repris sur le mobilier et la cheminée, sans doute détruit en 1916.

Aucun décor original ne subsiste au premier étage, dévolu aux chambres. Cependant, on peut aujourd’hui admirer au musée de l’Ecole de Nancy, le mobilier de la chambre à coucher principal, acquis en 1982 par la Direction des musées de France et la Ville de Nancy, auprès de Jacques Majorelle.

Au deuxième étage, l’atelier de Louis Majorelle est éclairé par une grande baie exposée au nord, comme il est traditionnellement d’usage dans les ateliers de peinture. Elle présente un dessin de boiseries évoquant les ramifications d’un arbre.

 

Villa en travaux !

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Classée Monument Historique en 1996, la Villa Majorelle connaît en 1999 une restauration partielle de l’extérieur qui permet aujourd’hui de mieux appréhender la richesse polychrome des matériaux utilisés par l’architecte. Après une première campagne de travaux en 2013, d’importants travaux engagés à l’automne 2016 pour une durée d’un an permettent aujourd’hui à la villa de retrouver sa silhouette familière. Cette campagne sera suivie dans un second temps d’une réhabilitation plus complète de l’intérieur du bâtiment -restauration et remise en situation de mobilier dans son cadre d’origine- pour faire de ce lieu Art nouveau une maison unique, témoin du lien très fort qui unissait sans distinction tous les arts.

Campagne de travaux 2016-2017 :

L’atelier Grégoire André, qui assure la maîtrise d’œuvre des travaux, a réalisé en collaboration avec d’autres entreprises spécialisées, une série d’études préalables nécessaires au diagnostic complet de l’édifice.

A la suite de ces études, il a été décidé de refaire intégralement la toiture, qui présentait des infiltrations, afin de lui redonner son aspect d’origine, tant par l’emploi d’ardoises biaisées et noues rondes, que par la restauration des cheminées. Déposées en 2005 pour des raisons de sécurité, les mitres de cheminée ornées d’éléments en grès de Bigot ont été restaurées et consolidées avant d’être remises en place, permettant ainsi de restituer la silhouette d’origine de la Villa Majorelle.

Parallèlement, le nettoyage des façades a été complété par le remplacement des pierres abimées, la réfection de certains joints, le nettoyage des éléments de grès, la restauration de la fresque à décor de coq et la mise en peinture des menuiseries.

Les balcons, et en particulier les éléments métalliques (garde-corps, parapet…) ont également, été restaurés et consolidés.

Des sondages stratigraphiques ont été effectués afin de retrouver les couleurs d’origine de la villa : vert d’eau pour les ferronneries, chêne foncé pour les menuiseries, bleu marin pour le balcon du petit atelier. Ces travaux ont ainsi permis de restituer la diversité des matériaux et des tonalités, présente sur les façades de cet édifice.

L’ensemble des travaux représente un coût de 720.000 €. La Ville de Nancy bénéficie du soutien financier de la DRAC Grand Est à hauteur de 35 %. Ces travaux nécessitent l’intervention de 6 entreprises spécialisées et agréées par les Monuments historiques : Chanzy-Pardoux, France-Lanord et Bichaton, Hussor-Erecta, Lagarde et Mrignani, Les Métalliers Lorrains et Tollis.

Commencés après les Journées Européennes du Patrimoine 2016, les travaux sont achevés, comme prévu, pour l’édition 2017 des Journées européennes du patrimoine.

Seconde campagne de travaux

Le projet mené par la Ville de Nancy autour de la réhabilitation de la Villa Majorelle et son utilisation future est établi en lien étroit avec le Musée de l’Ecole de Nancy, afin d’obtenir une complémentarité des collections permanentes, de la programmation et des activités.

Le projet mené autour de la réhabilitation intérieure de la Villa Majorelle et son utilisation future devrait permettre de redécouvrir le lien étroit établi entre architecture et décoration intérieure à laquelle a collaboré Jacques Gruber pour les vitraux, Alexandre Bigot pour les carreaux et éléments en grès flammé, Francis Jourdain et Henri Royer pour les peintures et Louis Majorelle pour les boiseries, les ferronneries et les pièces de mobilier.

Le projet se développe selon 3 axes :

  • restitution au rez-de-chaussée et au 1er étage, des espaces ayant conservé mobilier et/ou décor d’origine : vestibule, cage d’escalier, salle à manger, salon, terrasse puis chambre à coucher, penderie, salle de bain.

  • aménagement d’un espace d’interprétation consacré à Louis Majorelle, à sa production mais aussi afin d’expliquer le contexte historique et les raisons du développement de l’Ecole de Nancy, à travers des photos et vidéos. L’installation d’un atelier pédagogique au 1er est également envisagée.

  • installation au 2éme étage, d’un espace dédié aux ateliers d’artiste, dans les anciens ateliers de Louis et Jacques Majorelle.

La restitution des pièces au rez-de-chaussée et au 1er étage concernera la décoration intérieure (boiseries, peintures, vitraux…) mais également l’aménagement à l’identique ou proche de l’époque, de ces espaces à l’aide d’objets d’art et de meubles, conservés dans les collections du musée ou acquis pour cet usage. Cette restitution permettra de témoigner d’un principe défendu par l’Ecole de Nancy, la rénovation du cadre de vie marquée par une grande unité entre décor et mobilier.


Maison des Illustres

Créé par le ministère de la Culture et de la Communication en 2011, le label Maison des Illustres est attribué aux maisons qui transmettent la mémoire de femmes et d’hommes qui se sont illustrés dans l’histoire politique, sociale et culturelle de la France. La villa Majorelle fait partie des 111 maisons labélisées lors de sa création..

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Iconic Houses La Fondation Iconic Houses regroupe aujourd’hui plus d’une centaine de lieux emblématiques de l’architecture du 20ème siècle ouverts au public. La Villa Majorelle est entrée dans ce réseau le 1er janvier 2014, et y a rejoint plusieurs demeures caractéristiques de l’Art nouveau, comme la maison Horta à Bruxelles ou la Pedrera à Barcelone. Le site internet Iconic Houses invite à découvrir des maisons parfois peu connues à travers le monde entier. Le réseau est également destiné à mettre les professionnels en contact afin de partager leurs expériences et les aider à valoriser ce patrimoine, parfois négligé, voire menacé.

www.iconichouses.org

Réseau Art nouveau Network

Depuis 1999, la Ville de Nancy est membre du Réseau Art nouveau Network. Ce Réseau a pour vocation d’étudier, sauvegarder et promouvoir le patrimoine Art nouveau en s’appuyant sur une démarche scientifique tout en veillant à informer les professionnels et à sensibiliser le grand public vis- à-vis des valeurs culturelles et de la dimension européenne de ce patrimoine.

www.artnouveau-net.eu

Journées européennes du patrimoine 2017

La Villa Majorelle retrouve sa silhouette d’origine après une année de travaux de restauration. Classée Monument Historique en 1996, cet édifice réalisé par l’architecte Henri Sauvage est considéré comme le premier exemple d’architecture Art Nouveau à Nancy.

Vendredi 15 septembre

Entrée libre de 20h à minuit

Visite commentée des extérieurs et des travaux de restauration à 20h, 21h, 22h et 23h

Tout public – sans réservation dans la limite des places disponibles.

Samedi 16 septembre

Entrée libre de 10h à 12h et de 14h à minuit

Visite commentée des extérieurs et des travaux de restauration à 14h, 15h, 16h, 17h, 20h, 21h, 22h et 23h

Tout public – sans réservation dans la limite des places disponibles.

Dimanche 17 septembre

Entrée libre de 10h à 12h et de 14h à 18h

Visite commentée des extérieurs et des travaux de restauration à 14h, 15h, 16h, 17h,

Tout public – sans réservation dans la limite des places disponibles.

Informations pratiques

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Tarifs :

6 € (plein)/ 4 € (réduit)

Gratuité : enfants de moins de 12 ans

Visites individuelles commentées: samedi et dimanche à 14h30 et 15h45 toute l’année – Limitées à 20 personnes

Visites scolaires: le jeudi matin, sur reservation

Visites de groupes constitutés: le samedi et dimanche matin, sur réservation

Réservation obligatoire auprès du département des publics des musées Du lundi au vendredi de 9h à 12h 30

Tél : 03 83 17 86 77 ou par Email : servicedespublics-musees@mairie-nancy.fr

Villa Majorelle

1, rue Louis Majorelle F-54000 NANCY

Tél : 33 (0)3 83 85 30 40

Fax: 33 (0)3 83 94 30 04

e-mail : menancy@mairie-nancy.fr Site: www.ecole-de-nancy.com

CONTACTS PRESSE

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Art nouveau et industrie d’art. L’École de Nancy

Art nouveau et industrie d’art. L’École de Nancy

Exposition
Musée des Beaux-Arts,
conçue par le Musée de l’École de Nancy

19 mai – 3 septembre 2018

Transformer le cadre de vie, l’améliorer en s’inspirant des formes puisées dans la nature, telle était l’ambition principale de L’École de Nancy. En choisissant le nom d’Alliance provinciale des industries d’art, les nombreux industriels d’art, artistes ou architectes qui participèrent à l’association affirmaient leur rôle de diffuseurs d’une nouvelle esthétique indissociable d’un nouveau mode de vie. On inventa plus tard cette formule pour résumer leur vocation : l’art pour tous, et l’art dans tout !

L’exposition conçue par le musée de l’École de Nancy illustre le caractère novateur de ce cadre de vie, où les procédés techniques les plus modernes de l’époque étaient mis en œuvre afin de produire des meubles et objets à la fois fonctionnels et dotés d’une esthétique inédite. Mettre ce style à la portée de tous, en proposant des gammes variées et abordables, fut également l’un des objectifs, porté par l’édition de catalogues.

Le processus de création, les innovations techniques, les outils et les lieux de diffusion sont illustrés par les créations des maîtres de l’École de Nancy, Gallé, Majorelle, Daum, Vallin, mais aussi de manufactures ou d’ateliers plus modestes. Meubles, verreries, céramiques, dessins, objets du quotidien, photographies ou textiles constituent un corpus de près de 300 œuvres exposées. Les chefs d’œuvres, pièces uniques ou de petite série, cohabitent avec les pièces de grande série dont la large diffusion par le biais des magasins et des catalogues, a contribué à la reconnaissance internationale du foyer lorrain d’art décoratif et industriel. « L’humain » est également au cœur du projet avec des évocations des « maîtres », de leurs ouvriers, de leurs collaborateurs mais aussi des clients et des commanditaires.

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h

Tarif : 7 € / réduit : 4 €

Commissariat : Valérie THOMAS, conservateur en chef, Directrice du musée de l’École de Nancy et Jérôme PERRIN, assistant de conservation.

Musée des Beaux-Arts de Nancy

3, place Stanislas – Nancy

JOURNÉE DE L’ART NOUVEAU 2016

10 JUIN 2016 – Musée de l’École de Nancy – 10h à 20h

Venez fêter l’Art nouveau au musée de l’École de Nancy !

Journée de l'Art Nouveau 2016

Journée de l’Art Nouveau 2016 – Musée de l’École de Nancy

De Nancy à Glasgow, de Bruxelles à Budapest, l’Art nouveau est à l’honneur à travers toute l’Europe…

Depuis 4 ans, l’Art nouveau est célébré le 10 juin. Ce jour correspond à la date anniversaire de la disparition de deux grands architectes de l’Art nouveau : le Catalan Antoni Antonio Gaudi et le Hongrois Ödön Lechner.

Pour célébrer cette journée, le musée de l’Ecole de Nancy ouvre ses portes exceptionnellement jusqu’à 20h et propose de participer à plusieurs animations gratuites.

Au programme :

:: de 14h30 à 19h30, toutes les 30 minutes, visites focus sur les chefs d’œuvre du musée et sur l’exposition temporaireVictor Prouvé etl’art de l’estampe

:: de 17h à 19h (si le temps le permet), atelier aquarelle dans le jardin du musée, pour tout public ; des transats et des poufs seront à votre disposition dans le jardin

:: distribution de l’Herbier de l’Art nouveau, pour les enfants de 7 à 11 ans, pour découvrir les collections du musée par le biais des fleurs et des plantes

:: présentation des travaux futurs de la Villa Majorelle et du musée de l’École de Nancy; présentation du Réseau Art nouveau Network

:: jeu concours avec des lots à emporter

:: jeu concours sur Facebook organisé par le Réseau Art nouveau Network, sur les détails de l’Art nouveau : www.facebook.com/ReseauArtNouveauNetwork

Entrée : tarif unique 4 €, animations gratuites, sans réservation
En collaboration avec le Réseau Art nouveau Network

Musée de l’Ecole de Nancy
36-38, rue du sergent Blandan
54000 NANCY

www.ecole-de-nancy.com
www.facebook.com/menancy54

21 mars 2015, sortie à Rixheim et Guebwiller

Le 21 mars 2015 à 8h, le bus affrété par l’AAMEN s’ébrouait en direction de Rixheim. Le GPS ne sera requis que beaucoup plus tard et, contre toute attente, ne nous détournera pas de notre destination. Une longue tradition s’effondre.

Théodore Deck, carrelage à motif de coq

Théodore Deck, carrelage à motif de coq – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Musée du papier peint de Rixheim

C’est à l’occasion d’une exposition dédiée à l’Art Nouveau que l’AAMEN s’est rendu au musée du papier peint. Installé depuis 1983 dans une partie des locaux de la manufacture Zuber (qui produit toujours des papiers peints), le musée est entièrement consacré à ce décor né au milieu du XVIIIe siècle.

Arrivés vers 10h30, nous sommes accueillis par la conservatrice qui nous a présenté les procédés de fabrication dans la salle des machines. Deux grandes techniques d’impression se sont succédées : la technique traditionnelle, par planches de bois gravées couleur par couleur, est remplacée dans les années 1840-50 par l’impression mécanique entraînée par moteur.

Une exposition très riche

S’ensuivit la visite de l’exposition consacrée aux papiers peints Art Nouveau, basée sur une thèse récemment publiée : présentation des grands centres de production (Angleterre, France, Allemagne…), des thèmes (la nature, bien sûr, mais stylisée, réinterprétée) ; évocation de la commercialisation des papiers peints, mais aussi des moyens dont disposent aujourd’hui les historiens de l’art pour évaluer leur diffusion (de la carte postale à la photographie judiciaire) ; enfin, un point sur le retour en grâce de l’esthétique Art Nouveau dans les années 1960-70.

Les photos y étaient malheureusement interdites, pour des questions de droit d’auteur.

La visite s’est terminée par un coup d’œil aux papiers peints panoramiques aux thématiques variées : l’Amérique du nord, la lutte de la Grèce pour son indépendance, etc. Mais nous devons déjà quitté ce musée original, non sans être passés par la boutique, pour déjeuner à la taverne du vigneron à Guebwiller : accueil sympathique, bon repas.

Musée Théodore Deck (1823-1891)

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique

Théodore Deck, papillon sur boîte en céramique – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Le musée est installé dans une maison canoniale de la ville basse (la ville du XVIIIe siècle par opposition à la ville haute plus ancienne) à laquelle nous nous sommes rendus à pied depuis le restaurant situé en ville haute. La visite a débuté par une présentation de l’histoire de Guebwiller, étroitement liée à celle de l’abbaye de Murbach toute proche, avant de visiter la collection de céramiques de Théodore Deck.

Théodore Deck, détail d'une assiette, iris

Théodore Deck, détail d’une assiette, iris – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Né à Guebwiller en 1823, il installa son atelier de faïences à Paris à la fin des années 1850 après un apprentissage auprès d’un maître-poêlier et quelques années en Autriche et Allemagne. Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses pièces d’un bleu turquoise intense, le bleu Deck (celui des céramiques d’Iznik dont il parvint à retrouver la composition). Sa production est cependant beaucoup plus variée, rappelant tantôt les majoliques italiennes, tantôt les céramiques arabes ou chinoises, et empruntant d’innombrables motifs à l’art japonais. Plus porté sur le modelage que le décor, Théodore Deck collabora avec de nombreux peintres. Vers la fin de sa vie, il publia un ouvrage dans lequel il expliquait toutes ces techniques et secrets de fabrication.

Théodore Deck, portrait sur assiette

Théodore Deck, portrait sur assiette – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

La journée s’est terminée par une course contre la montre et l’élaboration de la meilleure stratégie à adopter pour atteindre la gare ferroviaire de Nancy en temps et en heure. Pari réussi grâce à la collaboration du chauffeur, par ailleurs passionné de radars discriminants.

Théodore Deck, lézart ou dragon sur vase

Théodore Deck, lézard ou dragon sur vase – collection musée Théodore Deck, Guebwiller, cliché Cédric AMEY

Plus de photos sur le site de Cédric AMEY.

Souscription en vue de l’acquisition d’un lustre Majorelle

Présentation d’un lustre à décor d’algues de Louis Majorelle en vue de son acquisition par souscription par l’Association des Amis du Musée de l’Ecole de Nancy (AAMEN)

Lustre Grüber, cliché Damien Boyer

Lustre à décor d’algues, cliché Damien Boyer

A l’occasion du 50ème anniversaire du musée, l’Association des Amis du Musée de l’Ecole de Nancy (AAMEN) lance une souscription publique pour l’achat et la restauration d’un lustre créé par Louis Majorelle.

Ce luminaire a été commandé à Louis Majorelle en 1904, en même temps qu’un second lustre. Ces deux œuvres étaient destinées à éclairer une bibliothèque et une salle à manger, pièces voisines aménagées dans une maison particulière construite à la fin du XIXe siècle. Une correspondance entre Majorelle et le commanditaire a été conservée détaillant notamment les hésitations sur le modèle retenu et les décors. Finalement, c’est un modèle à décor d’algues qui a été retenu pour les deux luminaires, associant une structure en bronze, des parties en vitrail, attribuées à Jacques Gruber et des globes en verre, attribués à la manufacture Daum. Les deux lustres diffèrent juste au niveau des coloris, celui de la salle à manger étant à dominante verte alors que celui proposé à la vente, est plutôt de tonalité bleutée.

Ce modèle de plafonnier apparaît dans les catalogues de la Maison Majorelle mais il existe peu de modèles connus. Un exemplaire à décor d’hortensias est conservé au Chrysler Museum aux Etats-Unis. L’Association des Amis du Musée de l’Ecole de Nancy souhaite en faire l’acquisition au profit des collections du Musée de l’Ecole de Nancy qui ne possède aucun luminaire associant une monture en métal à des éléments de vitrail et des globes en verre.

Démonté après la seconde guerre mondiale, le lustre nécessite une intervention avant de pouvoir être présenté dans les collections permanentes. Il sera donc confié après son acquisition, à des restaurateurs de métal et Art du feu. Ceux-ci procéderont à un nettoyage, un dépoussiérage, réaliseront les parties manquantes, reverront le montage des différents éléments ainsi que l’installation électrique. Cette intervention devrait permettre de pouvoir le présenter en fonction dans les salles d’exposition.

A partir du 20 septembre 2014, plusieurs éléments composants le lustre seront présentés au 1er étage, accompagnés de son histoire ainsi que du projet d’acquisition et de restauration.

Pour l’acquisition et la restauration de ce luminaire, un montant de 30 000 € serait nécessaire à l’Association des Amis du Musée de l’Ecole de Nancy (AAMEN) pour mener à bien cette opération. Afin de financer ce montant, l’association fait  appel à la générosité de tous, particuliers et entreprises, afin de pouvoir acheter puis restaurer cette pièce dans le cadre de la loi sur le mécénat. Ce soutien à une œuvre d’intérêt général, ou mécénat, ouvre droit pour les donateurs à certains avantages fiscaux. Ainsi, les entreprises bénéficient d’une réduction d’impôt de 60% du montant du don, et les particuliers d’une réduction de 66%.

Télécharger la brochure lustre Majorelle.

50 ANS DU MUSÉE DE L’ÉCOLE DE NANCY- 2014

Venez fêter les 50 ans du Musée de l’Ecole de Nancy

En juin 1964, le Musée de l’Ecole de Nancy a été inauguré dans la maison d’Eugène Corbin, mécène et collectionneur de l’Ecole de Nancy qui a fait don d’une large partie de ses œuvres à la Ville de Nancy en 1935. Cette donation est à l’origine de ce musée unique en France, entièrement consacré à un mouvement artistique, l’Art nouveau nancéien.

Le musée fêtera en 2014, le cinquantième anniversaire de son ouverture et vous invite à cette occasion, à venir découvrir ou redécouvrir ses collections.

Pour célébrer cet anniversaire, le musée propose :

– le 26 juin 2014 correspondant à la date anniversaire de son inauguration en 1964, une journée gratuite sera proposée de 10h00 à 20h00. Surprises et animations sont au programme de cette journée d’anniversaire.

Du 26 au 29 juin, des visites guidées gratuites « Du musée Corbin au musée de l’Ecole de Nancy » seront organisées à 15h00.

– à l’automne 2014, des Journées du Patrimoine à la Saint-Nicolas, le musée se penchera sur son histoire et celle de ses collections, par le biais de diverses animations à l’intention de différents publics (enfants, adultes, associations, …). Ces actions de médiation permettront d’évoquer par diverses thématiques, la maison Corbin, le jardin et l’Art nouveau nancéien.

Du 20 septembre 2014 au 4 janvier 2015, une exposition-dossier « Petite et grande histoire du Musée de l’Ecole de Nancy » évoquera l’histoire du musée depuis sa création en 1900 jusqu’à nos jours. Seront illustrées les diverses grandes étapes de la constitution de ses collections, depuis le musée d’art décoratif créé en 1900, la donation Corbin en 1935, son installation dans la propriété Corbin dans les années 1960 jusqu’aux années 2000.

Communiqué de presse, 50e anniversaire du MEN (PDF)

Programme détaillé à venir sur : www.ecole-de-nancy.com

Voyage en région lyonnaise

50px-Panneau_AttentionUne erreur s’est glissée dans notre envoi postal : il convient de lire VIENNE au lieu de VALENCE.

Notre prochain voyage réservé aux adhérents nous emmènera en direction de la région lyonnaise et se déroulera les Samedi 12 et Dimanche 13 Octobre 2013  Lyon et Vienne

Samedi 12 octobre

Départ de Nancy : porte Désilles, le samedi 12 octobre à 7 heures précises. Nous nous rendrons directement au Sud de Lyon pour notre première visite.
Déjeuner libre sur un restaurant d’autoroute.

Visite de la Villa Berliet, dite L’Esquirol, au sud de Lyon à 14h 30

En 1910, Marius Berliet, l’un des pionniers de l’industrie automobile, décide de faire construire une villa, en rapport avec sa situation sociale et familiale, son entreprise est alors en plein essor.

L’architecte est un lyonnais, Paul Bruyas, mais ce sont des artistes nancéiens qui sont chargés de l’aménagement intérieur, Louis Majorelle, Jacques Gruber et les frères Daum. Décors, vitraux et meubles constituent un ensemble Art nouveau unique à Lyon. Aujourd’hui la Villa Berliet abrite la Fondation de l’Automobile Marius Berliet chargée de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine automobile de la région.

Ouverte au public seulement pendant les Journées du Patrimoine, cette propriété très bien entretenue a conservé presque intact sa décoration intérieure. Paul Berliet et son adjointe Mlle Chapelle ont œuvré,il y a plus de 20 ans, pour conserver ce patrimoine en l’état et l’ont fait inscrire au Monuments Historiques ; elle nous est tout spécialement ouverte pour une visite exceptionnelle.

C’est Mlle Monique Chapelle qui nous fera elle-même la visite, en resituant dans le contexte les origines de la commande qui a réuni artistes lyonnais et nancéiens.

Visite de la Maison Vagannay à Vienne

Construite au tout début du 20ème siècle, la maison fut vendue en 1913 à un industriel, Auguste Vagannay qui l’agrandit et en confia la décoration aux mêmes artistes nancéiens, Majorelle, Gruber et Daum.

Propriété particulière, elle a conservé, elle aussi, un décor intérieur des plus intéressants. Ses propriétaires nous y accueilleront le samedi en fin d’après-midi. Là aussi, ce sera une visite exceptionnelle, nous permettant d’appréhender et comprendre le dialogue entre les éléments de décoration intérieure, les plus minimes soient-ils (céramique du sol, peintures au pochoir, bouches de chauffage, serrures ….) et les objets mobiliers plus conséquents, meubles, cheminées, vitraux, luminaires.

De plus, les nouveaux propriétaires ont essayé de la décorer au mieux pour nous restituer un peu de ces ambiances d’antan. Nous serons exceptionnellement et chaleureusement reçus par ces propriétaires eux-même, qui nous feront partager leur passion pour cette maison.

Nous dînerons dans un décor champêtre et coucherons aux environs de Vienne.

Le dimanche matin :

Retour en car vers le centre de Lyon

Visite du Grand Hôtel Chateau Perrache

Construit en 1902 par la Compagnie PLM par un des architectes les plus en vue Georges Chedanne, il est représentatif du développement du tourisme ferroviaire au début du siècle. Architecture et décor sont caractéristiques de l’art de cette époque où se mêlent des influences Art nouveau, éclectisme, impressionnisme et post-impressionnisme. Il a conservé une partie de son décor d’époque.

Déjeuner à  la très célèbre Brasserie Georges, très proche, véritable institution lyonnaise, immense brasserie à la décoration Art Déco, temple des repas familiaux des lyonnais.

Retour à Nancy en car ; arrivée vers 18h00.

Le coût du voyage est de 170.00 € par personne en chambre pour 2 personnes, comprenant le voyage en car, les visites, le repas du samedi soir, l’hébergement pour la nuit de samedi à dimanche, le petit-déjeuner et le déjeuner du dimanche.

Supplément pour chambre individuelle : 20 €

Pour les adhérents, vous pouvez télécharger le programme et le bulletin d’inscription en cliquant ici.

8 juin 2013 – De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé

La Schlucht

De la Schlucht au Hohneck, sur les pas d’Emile Gallé – 08 juin 2013

A la Pentecôte de l’année 1891, Emile Gallé participe à une randonnée organisée par le Club Alpin Français dans le massif des Vosges : parti du Valtin, les marcheurs passent la nuit à la Schlucht, avant de poursuivre le lendemain jusqu’au Hohneck. Pour sa première sortie de l’année, l’AAMEN a choisi de mettre ses pas dans ceux du maître-verrier, avec cependant une différence notable : alors que Gallé et ses compagnons avaient dû affronter un temps exécrable, en ce 08 juin le ciel est dégagé et le soleil bien présent !

fleursLa balade débute vers dix heures, au col de la Schlucht. Le sentier monte tranquillement à travers les hêtres, puis traverse les chaumes, offrant de superbes vues sur le massif. Deux guides de moyenne montagne, brevetés d’Etat, accompagnent le groupe et apportent de passionnantes explications sur la formation des reliefs, la végétation, les fleurs que l’on peut observer ici ou là, les activités humaines… De quoi porter un nouveau regard sur ces paysages qui semblaient pourtant familiers !

Emile Gallé, bien sûr, n’est pas oublié : comme le rappelle François Le Tacon, il se rendait régulièrement dans les Vosges pour ses travaux de botanique – il publia notamment en 1892 une étude sur la gentiane. Bernard Ponton, lui, explicite le regard que l’artiste portait sur la nature, un regard esthétique d’abord, mais aussi technique : de l’observation attentive de la structure des plantes, Gallé tire des solutions pratiques pour améliorer la conception de son mobilier – par exemple, comment renforcer la zone de fragilité que constitue, dans une chaise, la jonction entre l’assise et le dossier.

Peu avant midi, une petite halte au pied du Hohneck permet au groupe de profiter d’un apéritif gentiment offert par les guides – l’occasion pour beaucoup de découvrir une nouvelle version du kir, à base de liqueur de sapin ! Puis, après un excellent déjeuner pris au Refuge du Sotré, la promenade, toujours émaillée de haltes aussi instructives qu’intéressantes, se poursuit jusqu’en milieu d’après-midi. Quelques roulements de tonnerre résonnent dans le lointain, mais l’orage aura le bon goût d’attendre le départ du bus avant d’éclater !

Refuge du Sotré

Refuge du Sotré

Au final, une sortie « artistico-botanique » originale et très réussie, unanimement appréciée.Que ses organisateurs et ses accompagnateurs en soient très chaleureusement remerciés !

Pour découvrir les activités et propositions de randonnées de Pierre Mengin, l’un de nos guides, rendez-vous ici : http://www.ma-hotte.fr/. Lhttp://www.refugedusotre.com//i>

Visite « de chantier » à la villa Majorelle (25 mai 2013)

Le 25 mai dernier, les membres de l’AAMEN ont eu le privilège de découvrir, en compagnie de Mme Valérie Thomas, conservateur en chef du Musée de l’Ecole de Nancy, les derniers travaux de restauration menés à la villa Majorelle.

Zinguerie de la villa Majorelle, signée d'un artisan parisienLa villa Majorelle fut construite en 1901-1902 par Henri Sauvage, jeune architecte parisien, pour Louis Majorelle et son épouse. De nombreux artistes participèrent au chantier : Jacques Gruber pour les vitraux, Alexandre Bigot pour les grès flammés, ou encore Francis Jourdain pour les peintures de la salle à manger. En 1931, la demeure devint la propriété de l’administration des Ponts et Chaussées, qui l’occupa jusqu’à son acquisition, dans les années 2000, par la Ville de Nancy. Si la villa n’a pas subi, au fil du temps, de détériorations ou de modifications majeures, sa préservation nécessite tout de même un entretien constant, dont témoignent les travaux réalisés au cours de ces derniers mois.

Le balcon restauré de la villa MajorelleLes interventions ont d’abord concerné la toiture, avec la dépose et la réparation des chéneaux dont certaines parties, trop abîmées, ont dû être remplacées. Le petit balcon de l’atelier de Louis Majorelle, donnant sur la façade ouest de la villa et dont l’état laissait fortement à désirer, a été soigneusement restauré ; enfin, la couverture du garde-manger extérieur, placé sous la fenêtre de l’ancienne cuisine, côté sud, a été remise à neuf.

Haut de cheminée, villa MajorelleA l’intérieur, les travaux se sont principalement concentrés sur la salle à manger : les consoles de bois, installées dans la partie de la pièce servant à l’origine de fumoir, ont été déposées, restaurées et remises en place.

De nouveaux travaux sont prévus pour les mois à venir : l’année 2014 devrait voir la réinstallation des cheminées de la villa, démontées en 2005, tandis que le nettoyage des façades, entrepris à l’occasion de l’année de l’Ecole de Nancy en 1999, devrait se poursuivre.

Un grand merci à Mme Thomas pour cette présentation aussi intéressante qu’originale, qui aura permis de découvrir la villa sous un angle inédit !